La musique francophone est-elle quétaine?

Publié originalement le 9 novembre 2010 sur labarbe.ca (qui n’existe plus).

Au lendemain du 32e gala de l’ADISQ, où nous y avons vu Yann Perreau et Bernard Adamus remporter un Félix, mais où nous avons surtout vu des Marie-Mai et des Maxime Landry en remporter quatre, dont celles populaires, c’est-à-dire celles où le public vote. On s’est demandé si le vote populaire vaut le vote d’un jury de professionnels, encore une fois. On s’est demandé si l’ADISQ reflète vraiment l’industrie musicale québécoise, encore une fois.

Des grandes questions auxquelles mes collègues Olivier Robillard-Laveaux et Alain Brunet ont déjà très bien répondu. Même André Ducharme de L’Actualité y va d’un grain de sel similaire. Rien à ajouter sur ces débats.

Richard Matineau, le journaliste-chroniqueur-animateur-polémiste, s’est aussi questionné hier sur son blogue. «Devrait-on augmenter les quotas de musique francophone à la radio privée? Pourquoi les jeunes écoutent peu de musique francophone? On dirait que pour eux, c’est quétaine… La musique francophone est-elle boudée par les radios?»

La réponse est simple: la musique francophone que diffusent les grandes stations de radio EST quétaine. C’est facile.

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On a dansé le swing avec Plaster et Galaxie au Festi Jazz de Rimouski

La Ville de Rimouski est-elle une capitale québécoise du swing et je l’ignorais? Toujours est-il que plusieurs spectateurs ont dansé le swing, en couple, sous le gros rock lourd et décapant de Galaxie. Et ça fittait «pas si malement», dois-je même ajouter!

Le Festi Jazz de Rimouski démarrait de mon côté avec la partie la moins jazz du festival: Plaster et Galaxie. Et bien honnêtement, c’est ça qui a piqué mon intérêt vers le Bas-Saint-Laurent. Ces deux groupes dans une même soirée, c’est du bonheur musical en concentré.

Première visite au Festi Jazz et je dois dire que les sites sont bien organisés. Si quelques prestations ont lieu dans les alentours de Rimouski, dans les villages voisins (Sainte-Luce, Le Bic), la majorité a lieu dans le même quadrilatère, dans le centre-ville, sur le bord de la mer. Deux chapiteaux et la grande salle sont face à face et les autres lieux se font bien à pied.

Première fois que je revoyais Plaster depuis la sortie de Let It All Out, donc depuis quelques années (si on met de côté Jedi Electro). Et ça fait du bien!

Le trio a commencé avec des pièces de leur premier album avant de faire trembler le chapiteau avec le gros mur de son des pièces plus rock. Sur scène, le résultat est moins punk et le groove derrière ces gros rythmes ressort plus, permettant aux danseurs de se laisser aller allègrement. Comme d’habitude, peu de blabla et beaucoup beaucoup de musique. Les près de 90 minutes avec eux a passé très vite.

Rapidement, une dizaine ou une quinzaine de minutes après, Galaxie est arrivée sur scène, toujours avec Fortin à la basse et l’autre Fortin à la batterie, Thouin aux claviers et l’une des deux choristes (je ne sais pas laquelle c’était, désolé…).

La grosse machine rock de Galaxie a rapidement mis la pédale dans le plancher, après avoir ouvert avec Bateau. C’était en fait un putain de mur de son. C’était très (très très) fort. Pas seulement le volume dans la salle, mais les instruments eux-mêmes étaient dans le plancher, dans la saturation, laissant très peu d’air libre entre chacun d’entre eux, se pilant tous dessus, les nuances devenaient parfois peu perceptibles. Peut-être est-ce du réchauffement pour le retour de Gros Mené. J’étais presque sourd à la fin.

Et mention à la foule qui, parfois, me shakait les tympans autant que le groupe, entre deux pièces.

Mais je serais devenu sourd heureux. Galaxie, ça décrasse, ça purifie, ça fait du bien. Mention à Dan Thouin qui a joué aux choristes quelques fois avec une attitude clownesque. Et notons que Alex McMahon de Plaster est venu rejoindre Dan Thouin aux claviers au 2e rappel. Orgie de claviers.

Et en tant qu’ancien gars de Québec maintenant à Sept-Îles, ça a fait du bien de revoir un vrai public. Pas juste des hipsters, pas juste des gens cool-et-branchés, ni seulement une poignée de mélomanes, mais bien un public avec beaucoup de mélomanes, un peu de hipsters, plusieurs curieux. T’sais, un bel équilibre, une belle énergie, un réel plaisir.

En terminant, je souligne, comme vous aurez remarqué, que contrairement à mon habitude, je n’ai point de photos du spectacle. Je n’ai plus d’appareil photo – je dois me rééquiper – et je refuse de prendre des photos avec mon cellulaire durant un show, c’est jamais beau.

Ce soir, j’irai voir le Robert Glasper Trio et tenterai de voir d’autres prestations avant et après. D’ici là, je prends ça cool à Le Bien et le Malt, avec une bière rousse qui se nomme La grande barbue. J’avais pas le choix de la prendre, t’sais.

Ça jazz dans l’Est du pays

Pendant que les amateurs de musique émergente se dirigeront vers le nord-ouest de la province, dans ce pays où les gens ont des jambes grosses comme des troncs d’arbres, les amateurs de jazz, eux, rouleront vers l’Est, au pays de la mer et de l’eau salée.

La «capitale» du Bas-Saint-Laurent accueille pour la 27e fois le Festi Jazz de Rimouski, du 30 août au 2 septembre. Au menu, plus de 120 artistes (souvent sous la forme de «Nom du Musicien Trio») qui proposent 75 spectacles dans différents lieux de la ville qui forme les experts maritimes du Québec.

Personnellement, bien qu’amoureux du jazz (un genre qui est trop peu présent à Sept-Îles, ma ville d’adoption depuis deux ans), c’est la venue des très jazz Plaster et Galaxie, le vendredi soir, qui m’a tout d’abord attiré. Mais quand on s’y attarde, plusieurs éléments fort intéressants se retrouvent dans la programmation. Dans le gratuit comme dans le payant.

Jeudi 30 août
Dans le mode «pas besoin de briser sa tirelire», nous retrouvons, en plus de la cérémonie d’ouverture, Vibra-Fun (quatuor comprenant évidemment un vibraphone), à la Brûlerie d’ici. À la Réserve Bistro, le Manouche Swing Trio proposera, comme son nom l’évoque, du jazz manouche.

Ceux qui seront décorés d’un bracelet pourront assister aux prestations de Bryan Lee et de Pat The White, au Chapiteau Québécor. Quand même un beau programme pour les amateurs de blues.

Finalement, pour quelques dollars, les festivaliers pourront choisir entre La Ligue d’Improvisation musicale de Rimouski (que je vais malheureusement manquer), à la Coudée du Cégep de Rimouski, et le trio Tony Jet’N’Desj, qui regroupe trois anciens membres de Polémil Bazar et qui revisite le jazz hard bop, le tout dans l’intimiste Le Bien et le Malt.

Vendredi 31 août
Toujours pour les économes, les mélomanes pourront voir, sans sortir un sou, des prestations du Manouche Swing Trio (au Bonté Divine, 12h30 et 21h à l’Auberge du Mange Grenouille), de Tony Jet’N’Desj (à La Brûlerie d’ici), du Trio Rémi Y Morissette (Petit Chapiteau 17h et à la Réserve Bistro 19h), qui revisite des standards jazz, et du Fred Pauzé Quintet (Petit Chapiteau), qui joue ses compositions (Petit Chapiteau). Un jam session est proposée en fin de soirée à la Coudée du Cégep et un Bal moderne est offert à 20h au Petit Chapiteau.

Avec le bracelet, les spectateurs pourront se mettre dans les oreilles Plaster (21h, Chapiteau Québécor) et Galaxie (22h, Chapiteau Québécor) ou encore le Alexandre Côté Quintet (aussi disponible pour 10$, à la Coudée du Cégep, dès 22h30).

Et pour quelques billets bleus, mauves ou verts, il y a Nils Petter Molvaer à la Salle Desjardins TELUS, à 19h30. Steve Hill est aussi de la partie, à 22h, au Caéf Bistro St-Louis.

Samedi 1er septembre
Parce que le bonheur peut être gratuit, le Festi Jazz offre à tous la possibilité d’aller voir, à nouveau, Vibra-Fun (11h, Marché public), le Combo Jazz/Pop du Cegep de Rimouski (12h30, Petit Chapiteau), le Emie R Roussel Trio et Héléna Allan (14h, Petit Chapiteau), Osmündjazz, groupe de Rimouski «qui cuisine le jazz, le blues, le swing, le reggae, le funk, l’afrobeat, le latin» (Petit Chapiteau, 15h30). En 5@7, on peut se mettre sous la dent Holos, duo blues-jazz (Brûlerie d’ici), François Jalbert Quartet (Petit Chapiteau à 17h et Réserve Bistro à 19h) et Nicolas Bédard Quintet (Petit Chapiteau). Projet particulier, le Trio Helico revisite le jazz rock des années 70… mais sans percussion, «tout se fait à l’archet et au pizzicato». Au Café Bistro de l’Anse, à 19h. Finalement, dans le gratos, le Manouche Swing Trio revient à l’Auberge du Mange Grenouille et un Jam Session est encore proposé en fin de soirée.

Ceux ayant un bracelet pourront aller danser sous les rythmes d’Élage Diouf (Chapiteau Québécor, 21h) et de Papagroove (Chapiteau Québécor, 22h30). Ils pourront aussi aller voir le Sylvain Provost Trio (aussi disponible pour 10$ à la porte de la Coudée du Cégep de Rimouski).

Et finalement, pour les plus riches (c’est pour la forme, c’est pas cher), il y a le Robert Glasper Trio, qui fait souvent du nu-jazz avec des mc, mais qui sera ici en trio (comme le nom le dit) à la Salle Desjardins TELUS, à 19h30. Combo Z envahira Le Bien et le Malt, tandis Steve Hill sera encore au Café Bistro St-Louis.

Dimanche 2 septembre
Le Jour du Seigneur commence comme Jésus l’aime: gratuitement, à l’heure de la messe. À 10h, le Emie R Roussel Trio et Héléna Allan se donnera aux Jardins de Métis. Et une autre fois, au même endroit, à midi. En rafale au Petit Chapiteau, de midi à 17h, Jazz’n Blue, Tony Jet’N Desj, Combo Z et le Combo Professeurs Jazz/Pop du Cegep de Rimouski. Le Trio Hélico sera aussi présent au Café Bistro l’Anse aux Coques (y’a juste en région qu’on a des noms aussi savoureux).

Le bracelet permettra de voir DJ Champion et ses G-Strings au Chapiteau Québécor (21h), ainsi que le Yannick Rieu/Spectrum3 (aussi accessible pour 10$ à la porte de la Coudée), tandis que l’argent sonnant vous ouvrira les portes pour Élisabeth Kontomanou et Geri Allen à la Salle Desjardins TELUS (19h30).

Pis on termine tout ça avec un Jam session gratuit, évidemment!

Ok, mais encore?
Rimouski, c’est à 3h30 de route et à une heure de bateau de Sept-Îles (si l’on passe par Forestville), mais c’est aussi qu’à 3h30 de Québec et 5h30 de Montréal. Pis ce n’est pas compliqué, c’est la 20 (ou la 132 beaucoup plus sympathique et belle) vers l’Est.

Pis on pogne tous les détails sur festijazzrimouski.com.

Sinon, surveillez ce blogue pour des retours quotidiens sur ce festival que je vais découvrir pour vous. Pour vous!!! (et je tweeterai sûrement aussi: @GrosseBarbe)

Le Coup de Grâce musical de St-Prime: un sacré menu

Le Coup de Grâce musical de St-Prime

Je l’attendais cette programmation. Et elle répond aux attentes. Que voulez-vous, je misais sur ce festival pour me mettre sous la dent un festival de musique émergente cet automne. Je ne peux pas aller au FME, moi. Je suis à 17 heures de route de Rouyn-Noranda. Mais à seulement 7 ou 8 heures de St-Prime. Oh que oui!

C’est jeudi que le Coup de Grâce musical de St-Prime a présenté la programmation de sa troisième édition. Mon collègue Étienne Dubuc en a déjà résumé le contenu sur son blogue.

Un beau menu qui présente sans surprise Galaxie – C4 est derrière le festival après tout, mais aussi les Dales Hawerchuk, Mononc’ Serge, Les Breastfeeders et Philippe B. Mais certaines présences surprennent plus que ces derniers, à mon grand plaisir, comme Plaster, Bob Log III et la Fanfare Pourpour. Regardons ça de plus près.

Le lieu
Saint-Prime, c’est au Lac-Saint-Jean, entre Roberval et Saint-Félicien, et si on pouvait voir de l’autre bord du gros lac, on risquerait d’apercevoir Alma. Si les Félicinois ont le zoo, les 2700 Primois, eux, ont la célèbre Fromagerie Perron.

Mais l’important, c’est que c’est sur les rives du lac Saint-Jean, un magnifique lac que tout Québécois devrait voir au moins une fois dans sa vie. En plus, les spectacles ont lieu dans La Grange. Avez-vous vraiment besoin de plus pour trouver les lieux sympathiques?! Moi, je suis déjà vendu.

Les artistes
Bon, le lieu est un beau trip en soi, mais je serai honnête, c’est la programmation qui m’incite à retourner dans cette région.

Ça commence le vendredi 7 octobre avec un 5@7 gratuit avec Les Dales Hawerchuk, qui, rappelons-le, sont aussi Bleuets que Pierre Thibault et le festival. Ça se poursuit à 20h45 avec Mononc’ Serge en solo – ma formule préférée, je l’avoue. Le meilleur groupe de gros rock du Québec, Galaxie, va exploser nos tympans à 21h45. À 23h15, dans une autre salle, Caloon Saloon représentera le country avec vigueur. À minuit, c’est l’irrévérencieux Bob Log III qui s’empare du Club Garorock. Sunny Duval va dévergonder le Vieux Couvent à 0h15 et question d’allonger la nuit, Caféïne embarque à 1h15.

On se repose.

Pis on recommence ça samedi, dès 20h30, avec Les Revenants, semi-rock, semi-country, semi-prostiputes. Gatineau s’invite par la suite à 21h45, toujours à La Grange. Ça va bouncer. Ça se poursuit avec le rock tellement efficace des Breastfeeders, à 22h15. Un peu de douceur avec Philippe B au Vieux couvent, à 23h30, qui sera suivi de Dumas à 0h15. Lorsque l’horloge sonnera douze coups, Bob Log III remettra ça, toujours au Club Garorock. Finalement, on va entrer en transe avec Plaster à 1h30. Et ça, ça me rend vraiment heureux. Je les adore, ces trois gars-là.

On digère sa bière durant la nuit.

Pour vrai. Parce qu’il faudra avoir de la place pour de la nouvelle broue le lendemain, puisque le dimanche s’entame à 13h15 avec un Oktoberfest, sous l’ambiance musicale de l’éclatée Fanfare Pourpour. Pour bien absorber le houblon, on prend une pause jusqu’à 20h, alors que Jimmy Hunt croonera La Grange. Ray Bonneville prend la relève à 20h45. Et finalement, pour clore ce festival de trois jours, Yves Lambert et le Bébert Orchestra embarquent sur la scène à 21h45.

Fak
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve que c’est un maudit beau menu. Tout ça au Lac, en plus. Je n’ai jamais célébré l’Action de grâce, mais ça va me faire plaisir de vivre le Coup de grâce.

Un peu plus de détails sur le site Internet: coupdegrace.mu.

Bonus: un petit vidéo sur l’évènement de l’an dernier.

FEQ – Galaxie: trop bon, trop court

Galaxie

J’attendais ce spectacle depuis longtemps. Lorsqu’on me demandait le spectacle que j’attendais le plus du Festival d’Été de Québec, je répondais, en hésitant, Black Keys et Galaxie. J’hésitais entre les deux, en fait. Plus encore, j’attendais ce spectacle depuis la sortie de Tigre et diesel.

Galaxie est de loin l’un des groupes québécois qui m’a donné le plus frissons en prestation. Mon premier spectacle d’eux, aux Francofolies de 2002, demeure encore l’un de mes plus beaux souvenirs de spectacle à vie. Depuis, la troupe d’Olivier Langevin ne m’a jamais déçu.

Cette intense histoire d’amour prévoyait donc mon seul bémol de cette soirée: beaucoup trop court. Mais je le savais que ça allait être ainsi, Galaxie commençait à 19h30 et Malajube était prévu à 20h30. Je savais d’avance que la prestation allait durer que 45 minutes. De solides 45 minutes, dois-je préciser.

J’avais de la difficulté à prendre mes photographies, durant les trois premières chansons, parce que mon corps voulait juste taper du pied et hocher la tête.

GalaxieGalaxie

Il n’y a pas eu tant de pièces durant ces 45 minutes difficilement plus rock. Dan Thouin, Fred Fortin, Pierre Fortin, Olivier Langevin et les deux choristes Audrey-Michèle Simard et Myëlle se sont permis de longues et puissantes envolées musicales, ou plutôt de rugissantes et infernales charges mélodiques. La déjà très rythmée Chuck Berry a semblé être sur les stéroïdes, avec tout un jam en plein milieu, alors que Camouflar nous a servi un duo basse-voix très blues.

J’ai utilisé le terme choriste et il est un peu réducteur. Audrey-Michèle Simard et Myêlle ne font pas que des «back vocals», ils assurent également le chant principal sur quelques morceaux, interagissent pleinement avec Langevin. Ce dernier semble se sentir libéré d’un poids, se laisse encore plus aller dans les riffs, se promène davantage sur la scène, bref, peut-être un peu plus dans son élément, lui qui est la plupart du temps derrière la tête d’affiche.

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Même si cette présence en début de soirée faisait mon affaire (je devais retourner à Sept-Îles le soir même, c’est-à-dire 8 heures de route), Galaxie aurait mérité d’être le groupe vedette d’une soirée au Festival d’Été de Québec. Je me répète, mais c’était tellement bon que j’en aurais pris, au minimum, deux fois plus.

Maintenant, il va falloir que j’aille les voir pour un spectacle complet, pas seulement la moitié d’un. La troupe est en feu et a réussi à renouveler un peu sa formule. La marche était pourtant haute depuis leur dernière tournée qui ressemblait à un «all star rock band» québécois, alors qu’on y retrouvait aussi Vincent Peake, Pierre Girard et Frank Lafontaine.

Galaxie

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Galaxie

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Ceci termine mes reportages directement du Festival d’Été de Québec. Ce que j’en retiens, principalement Black Keys et Galaxie, mais aussi Buck 65, Afrodizz, Random Recipe, Champion, Kim Churchill et Duchess Says.

Du côté du OFF, que l’on bénisse le spectacle Clotaire Rapaille: l’opéra-rock. Je vous le conseille à tous. Il jouera dans le cadre du Zoofest, ma gang de Montréalais.

Je ne pense pas faire de bilan plus développé cette année. Les écrits restent et se naviguent facilement en 2011.

FEQ – Où je me foutais de Metallica

Il y avait du monde en ville. Je ne voulais pas aller voir Metallica, mais je voulais aller en ville. Pour un des spectacles du Festival d’Été de Québec, mais aussi pour aller souper chez une amie. Depuis le début d’après-midi, tout ce qu’on voyait passer sur le fil #FEQ, via Twitter, c’était que les autoroutes étaient déjà congestionnées, que les autobus étaient déjà remplis à ras bord, que la file d’attente ne faisait que grossir.

Parfois, les plans changent. Je voulais aller voir l’Orchestre d’hommes-orchestre, mais je ne voulais pas me faire chier avec les bouchons de circulation causés par Metallica pour m’y rendre. Je ne parle pas du trafic automobile, je vise aussi les autobus et les piétons. Et me faire chier, j’entends par là de voir quatre autobus me passer dans la face avant de pouvoir me rendre sur la rue St-Jean. Le spectacle me tentait, mais pas à ce point-là. Être pris dans un trafic qui ne me concerne pas me fait chier.

En arrivant chez mon amie, dans le quartier St-Sauveur, vers 18h, j’ai eu de la difficulté à m’y stationner. Habituellement, j’ai un trou à côté de chez elle. Là, rien, même après deux tours des rues avoisinantes. Pas compliqué, même St-Sauveur, qui n’est pourtant pas le premier quartier voisin des Plaines, servait de stationnement pour les amateurs de Metallica, prêts à gravir la falaise (Côte Sherbrooke) qui sépare le quartier et le chemin Sainte-Foy, puis se rendre aux Plaines par la rue Cartier, j’imagine. Je suis donc, finalement, resté chez mon amie à boire quelques bières et à discuter de tout… et de rien.

Mais même pour partir, j’ai refait face à cette dense circulation. La rue de l’Aqueduc a été occupée dès minuit, et ce, jusqu’à 1h30 du matin. Même les Métrobus faisaient des détours sur cette rue pour aller à Charlesbourg. Je n’ai quand même pas pris de risque et je suis parti de chez elle à deux heures du matin. Pourtant, le boulevard Charest était encore congestionné! Pas de tracas pour moi, je connais d’autres chemins, mais si je raconte tout ça, c’est pour dire à quel point Metallica en a amené du monde en ville.

Ça n’excuse pas la surmédiatisation, mais le phénomène populaire demeure impressionnant.

Ce soir
Dernier soir du Festval d’Été de Québec et toute une soirée. Déjà, le groupe que j’attendais le plus avec Black Keys: Galaxie, dès 19h30, au Parc de la Francophonie. Je vais partir dès les dernières notes d’Olivier Langevin, mais c’est parce que j’ai 8 heures de route à faire, devant me rendre à Sept-Îles, puisque je travaille demain. Mais si j’avais pu, je serais resté pour Malajube et Death From Above. Puis j’aurais sûrement été assez curieux pour voir à quoi ça ressemble, MSTRKRFT, live, même si je ne danse pas.

Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi Creature, Suuns, Thomas Fersen… Méchante dernière soirée.

FESTIVAL D’ÉTÉ DE QUÉBEC

@ Plaines d’Abraham (Scène Bell)
Andrew Cole / 19h15
The Sheepdogs / 20h
John Fogerty / 21h30

@ Parc de la Francophonie (Scène Molson Dry)
Galaxie / 19h30
Malajube / 20h30
Death From Above 1979 / 21h45

@ Place D’Youville (Scène Loto-Québec
Ours / 12h30
Madjo / 15h30
Lee Fields and The Expressions / 18h30
Thomas Fersen / 21h30

@ Conservatoire de musique
L’Orchestre d’Hommes-Orchestre (The New Cackle Sisters) / 21h30

@ Impérial
Princess & Ezeckiel, Creature, MSTRKRFT / 22h30

@ La Casbah
Mat Fraser Band / 21h et 22h20

@ Largo
Dawn Tyler Watson et Paul Deslauriers / 20h30 et 22h30

@ Cercle
Suuns, M.I.M / 23h

Festival d’Été de Québec et OFF: ça commence maintenant!

FEQ

OFF

Certains prennent des vacances pour aller visiter la France ou l’Argentine, d’autres pour faire le tour de leur famille et certains juste pour relaxer dans leur propre cour. Moi, je prends deux semaines de vacances, mes deux seules, pour faire le travail dont je fais à longueur d’année: du journalisme.

Bien sûr, c’est avant tout pour vivre le Festival d’Été de Québec et le Festival OFF de Québec, deux incontournables indissociables pour moi. Je ne cache pas que j’aime voir des spectacles et que j’aime faire de la photographie – et couvrir le tout pour BangBang n’est qu’une manière de le vivre plus intensément, encore. N’empêche, en connaissez-vous beaucoup, vous, des avocats qui prennent deux semaines de vacances de leur cabinet pour aller faire de la cour dans une autre ville? Qu’on ne vienne pas dire que je n’aime pas ce que je fais!

C’est la 8e année consécutive que je couvre le Festival d’Été et le OFF pour un média. Ça fait un bail, ça, non? C’est du moins ce que je me disais sur la route 138, alors que je montais vers la capitale. Bon, je vais au FEQ depuis mon adolescence, étant un enfant de Québec, mais le vivre comme média et comme festivaliers sont deux choses différentes!

Mais un peu de rigueur, svp! Le Festival d’Été de Québec ne commence que demain, je sais, mais le OFF de Québec, lui, s’entame bel et bien aujourd’hui. On va donc s’attarder sur celui-ci en premier.

Canailles

OFF de Québec
À ma première lecture de la programmation du OFF, je me suis dit que la Côte-Nord m’avait légèrement déconnecté. C’est la première fois qu’une majorité de noms ne me disent rien dans la programmation du festival (transparence: j’ai déjà fait partie de l’organisation). Évidemment, quand on ne sait pas qu’il y a de présenté, on s’excite moins.

J’ai fait mes devoirs, j’ai écouté la grande majorité des trucs proposés, sur MySpace ou Bandcamp, selon. Et je ne suis pas si enthousiasmé, pour dire la vérité. Il y en a des trucs que je trouve intéressants, mais ils sont isolés. Pas de soirées complètes ne m’enchantent (à une exception près), que des parties d’elles. Et dans une logistique de festivals, où on tente de maximiser nos déplacements pour en voir le plus possible (en quantité, mais surtout en qualité), ça joue, cet aspect.

Parmi les trucs qui m’intéressent particulièrement, il y a en tête de liste Clotaire Rapaille l’opéra rock et Canailles, puis K6A, Tire le coyote, Delatourette (groupe avec Urbain Desbois), Keith Kouna, Pax Kingz, Boogat, Total Crap (que je sais que je vais manquer), Jane Ehrhardt et Lesbo Vrouven. Je suis aussi curieux pour Ponctuation, Diamond Rings et Mauves.

Vous me direz que c’est pas pire comme liste, mais je rappelle qu’ils sont rarement plusieurs ensemble (sauf pour Tire le coyote, Delatourette et Kouna) et qu’ils sont également, dans certains cas, contre d’autres trucs intéressants au Festival d’Été de Québec. Néanmoins, le OFF est toujours un endroit pour découvrir de nouveaux trucs.

The Black Keys

The Black Keys

Festival d’Été de Québec
Certains, en sachant que je viens au FEQ, me demandent LE spectacle pour lequel je suis le plus impatient. Je ne sais jamais quoi leur répondre. Il me vient en tête les groupes comme Black Keys et Galaxie, mais je crains toujours d’en oublier et donc de dire un peu n’importe quoi. Mais la vérité, c’est que je sais que le meilleur spectacle est régulièrement une surprise, un truc qu’on n’avait pas vu venir.

Un peu le même sentiment avec le FEQ qu’avec le OFF cette année: un peu moins excité que l’an dernier et même celle d’avant. Plusieurs trucs intéressants, mais je trouve le tout moins concentré. Il y a même une soirée où presque rien ne me tente. Rare, ça.

Néanmoins, en plus de Black Keys et Galaxie, je dois ajouter les Duchess Says, Random Recipe, Afrodizz, Plants and Animals, Karkwa, Shad, Buck 65 et Orchestre d’hommes orchestre dans les trucs que je vais presque assurément voir.

Dans la liste des trucs qui me tentent mais que c’est selon les autres horaires, je dois noter Emilie Clepper, MSTKRFT, Creature (malgré l’aventure avec Mitsou), Suuns, Malajube, Lisa Leblanc, Alaclair Ensemble, Zephyr Artillerie, Kim Churchill, Hypnotic Brass Ensemble, Jimmy Hunt, Buddy McNeil & The Magic Mirrors, Bloodshot Bill, Champion, Gatineau, Ben Harper, An Horse, Wavves et Miracle Fortress.

Ça sera à suivre ici et sur twitter (@GrosseBarbe et #FEQ pour l’ensemble des festivaliers).

Festival d’Été de Québec 2011: Black Keys, M Ward, Death From Above et plus

Festival d'Été de Québec

Quelques noms avaient déjà été annoncés, comme Elton John (le 9), Black Keys (le 10) et Metallica (le 16), mais c’est hier que le Festival d’Été de Québec a levé le voile sur l’ensemble de sa programmation. Elle n’est pas encore complète et ce sont principalement les morceaux qui intéressent le lecteur cible du BangBang qui ne sont pas encore en place, mais il y a déjà assez de jus pour se lécher les babines.

Ben Harper

Est-ce que Dominique Goulet (directrice de la programmation) réussira à me faire visiter le site des Plaines d’Abraham (scène Bell) plus d’une fois? Peut-être. J’étais déjà très intéressé par la soirée avec The Black Keys, qui s’entame avec Cage The Elephant… et Girl Talk, qui détonne un peu entre les deux formations. Mais voilà que l’attraction de Ben Harper, présent sur l’ancien champ de bataille le 8 juillet pourrait faire effet. Sinon, mentionnons quand même la présence de Dropkick Murphys et Simple Plan le 11, Marie-Mai le 12, Jonas, Pagliaro et Eric Lapointe le 13, les Charbonniers de l’Enfer et Jean-Pierre Ferland le 15 (en veux-tu du français sur les Plaines, en v’là), Dance Laury Dance et Joe Satriani (avec Metallica) le 16, et finalement John Fogerty le 17 juillet.

Random Recipe

Probablement la scène où je suis le plus souvent (si j’exclus les salles), le Parc de la Francophonie (surnommé Molson Dry durant le festival) propose encore une fois une belle brochette pour tous les goûts, c’est-à-dire les miens et les autres – c’est dit grossièrement, mais c’est la scène la plus éclectique du festival. Personnellement, je salue la présence de Jimmy Hunt et des Douze hommes rapaillés (11 juillet), de Gatineau, de Random Recipe et de Champion (12 juillet), d’Alaclair Ensemble et de Manu Militari (15 juillet et avec Booba), de Lisa Leblanc (16 juillet, avant Patrick Norman), et de la grosse soirée: Galaxie, Malajube et Death From Above 1979 le 17 juillet pour la dernière soirée.

Afrodizz

La scène où je connais chaque année le moins de noms mais que je finis néanmoins par y découvrir des artistes: Place D’Youville (scène Métro). Alors c’est sûr que je vais omettre plein de noms, les connaisseurs, c’est le temps de partager votre savoir dans les commentaires. Je note tout de même la visite de Wanda Jackson, Tim Robbins (oui l’acteur) et son groupe folk-rock, Afrodizz (youhou!), le fameux Gaetan Roussel, Marco Calliari, Karim Ouellet et Thomas Fersen.

Notons que ces trois scènes ne sont pas encore complètes. Des petits trous sont encore à boucher ici et là, parfois une petite heure, parfois une soirée complète. Mais les programmations les plus incomplètes sont celles des salles, même si on a déjà une très bonne partie de l’Impérial, il nous manque encore Le Cercle et le Pub St-Alexandre. Probablement là où le hipster trouve le plus son compte.

Karkwa

Tout de même, à l’Impérial, déjà plusieurs éléments bien alléchants, avec un départ canon, même, avec Duchess Says le 7 juillet. Ça se poursuit le lendemain avec An Horse, Who Are You et Cut Copy. Du folk ensoleillé et aérien le 9 juillet avec Emilie Clepper et The Low Anthem. Après une soirée métal, on revient le 11 avec Dawes et M. Ward. Pour ceux qui ne pourront aller le voir à la Place D’Youville, Gaetan Roussel sera dans la salle de la rue St-Joseph le 12 juillet. Karkwa s’empare des lieux le 14 juillet, sera-t-il le seul de la soirée où un autre groupe est à annoncer? À suivre. Même chose le 15 avec Buck 65 (avec l’étiquette rock sous son nom? Espérons une erreur de webmestre).

Bref, ça s’annonce bien. De mon côté, j’ai déjà prévu mon séjour au Festival d’Été de Québec, alors que je descendrai de Sept-Îles. Surtout qu’il y aura le Festival OFF de Québec qui va annoncer sa programmation dans quelques jours. Sincèrement, avec les deux festivals en même temps, c’est l’endroit à être au Québec durant la saison des festivals, un moment à ne pas manquer pour un mélomane. Tu es sûr d’y trouver ton compte parce que les deux se complètent.

Les laissez-passer (macarons) sont en prévente à partir aujourd’hui à 55$. Ensuite, à partir du 30 avril, en vente en ligne (infofestival.com). Puis le 5 mai, les macarons sont tous relâchés dans les Métro de la région de Québec au coût de 65$. L’an dernier c’était parti vite, très vite… très très vite, alors… faites vite!